6 choses qu’un entrepreneur peut apprendre de Roman Frayssinet

L’autre jour, je suis tombé sur l’interview de l’un de mes humoristes préférés : Roman Frayssinet.

J’ai toujours été un grand fan de son humour, mais maintenant que je connais son parcours de vie, j’avoue que je n’en suis que plus admiratif. En tant qu’entrepreneur, et en tant que coach, je pense que son histoire pourrait en inspirer plus d’un.

Le lien entre le monde du spectacle et celui de l’entrepreneuriat n’est pas évident. Pourtant, comme vous allez le voir, il y a énormément de similitudes ! Par exemple, dans les deux cas, la réussite est avant tout une question de motivation et de persévérance. Et l’histoire de Roman Frayssinet en est clairement la preuve.

Personnellement, je ne crois pas que le succès tombe du ciel du jour au lendemain. Je sais que les médias en raffolent, mais selon moi, ce genre de success-story véhicule une image complètement erronée de la réalité.

Aujourd’hui, mon business ronronne et même si je me fixe toujours de nouveaux défis, je peux dire que j’ai réussi. Mais j’en ai sacrément bavé pour en arriver là. Roman Frayssinet anime sa propre chronique sur Canal + et même s’il n’est qu’au début de sa carrière, il peut dire qu’il a réussi. Mais il en a sacrément bavé pour en arriver là.

Devenir entrepreneur ou devenir humoriste, finalement, est-ce que ce ne serait pas le même combat ? C’est ce que je vous propose de découvrir au travers du parcours de Roman Frayssinet.

De l’anonymat au renom. De salarié à entrepreneur

Le déclic, du rêve à l’action

l’univers du stand-up depuis sa plus tendre enfance au travers de la télévision.

Un jour, il tombe sur le célèbre sketch de Gad Elmaleh « L’autre, c’est moi ». Et c’est pour lui une révélation : il sera humoriste.

« Je pense que c’est l’une des plus grandes chances que j’ai eu dans ma vie : savoir très tôt non pas ce que je voulais faire, mais ce que j’allais faire. »

Roman Frayssinet.

Un déclic, c’est une prise de décision. C’est lorsque l’on décide de se donner les moyens d’atteindre son objectif.

Il y a des milliers de personnes dont le rêve est de monter sur les planches. Mais combien d’entre elles ont réellement essayé d’y parvenir ? De la même manière, il y a énormément de salariés qui rêvent d’indépendance. Mais combien d’entre eux ont réellement essayé ?

Pour passer du rêve à l’action, il faut avoir ce déclic. Ce n’est ni une question de chance ni une histoire de destin. C’est quelque chose à la portée de n’importe qui, et ça s’appelle décider.

Pourtant, selon un sondage de l’Ipsos, près de la moitié des Français considèrent être passés à côté de leur vie ! Je sais que ce n’est pas facile, et qu’il y a des personnalités plus enclines à la prise de décision que d’autres. Mais il est possible de se conditionner et de s’entourer de leviers de motivations très facilement, surtout aujourd’hui, avec le web.

Les premiers pas vers l’indépendance

Lorsque l’on se fixe un objectif aussi audacieux que celui de devenir humoriste ou devenir entrepreneur, il faut s’attendre à devoir sortir de sa zone de confort.

C’est souvent là que ça coince, car la plupart des personnes fonctionnent selon un schéma de pensées qu’ils ont appris depuis leur plus tendre enfance : éviter le risque, rechercher la sécurité.

Roman Frayssinet a été élevé par un père qui pense que l’on grandit grâce aux situations compliquées. Forcément, lorsque l’on est nourri avec ce genre de valeur, sortir de sa zone de confort demande moins d’efforts. Et c’est ainsi qu’à l’âge de 16 ans, Roman Freyssinet part tout seul pour Montréal, où il intègre l’équipe de bénévoles du célèbre Festival Juste Pour Rire.

Réussir n’est pas une question de chance ni de destin, mais il faut reconnaitre que l’environnement dans lequel on baigne est déterminant. Heureusement, chacun est libre de se rapprocher des personnes qui inspirent, et au contraire, s’éloigner de celles qui tirent vers le bas. C’est en s’entourant des bonnes personnes que l’on provoque les bonnes choses. Roman Frayssinet l’a très bien compris, et vous allez voir que c’est ça, le vrai secret de la réussite.

La première prise de risque  

Roman Frayssinet ne connaissait personne dans le milieu du spectacle, mais son bénévolat au sein d’un festival humoristique va lui permettre d’optimiser ses chances de se trouver au bon moment au bon endroit.

Et c’est justement ce qu’il va se passer.

Il est 3 heures du matin, Roman terminait de nettoyer les loges, lorsqu’il tombe nez à nez avec Baptiste Lecaplain. C’est une opportunité en or, qu’il décide de saisir. Il explique au célèbre humoriste que lui aussi il a envie de raconter des blagues, alors l’artiste prend un bout de papier, il note les adresses de trois salles parisiennes, son mail et lui dit : « vas-y et fais-le ».

Roman a été récompensé pour sa prise de risque, puisque c’est grâce à cette rencontre qu’il montera pour la première fois sur scène. Ce qu’il fera, bien qu’il sait pertinemment que son sketch n’est pas parfait et qu’il n’a aucune expérience.

Et c’est là que l’on peut à nouveau faire le parallèle avec le parcours d’un entrepreneur.

Quelqu’un qui veut se lancer dans l’entrepreneuriat doit le faire sans attendre, même s’il n’a pas les connaissances pour cela. C’est en forgeant que l’on devient forgeron et c’est exactement la même chose pour le business : on apprend sur le tas, avec l’expérience et les échecs. Attendre ne sert à rien et ne fait que repousser l’échéance décisive de la mise en action.

Apprendre à maitriser son art

Après cette première expérience, Roman Frayssinet retourne au Canada, plus que jamais décidé à devenir humoriste. Les mois suivants, il fera la rencontre d’autres jeunes artistes et commencera doucement, mais sûrement, à se faire connaître au sein de la scène montante.

Mais son visa arrive à échéance, et il doit justifier sa présence que le territoire s’il souhaite le prolonger. C’est alors qu’il décide, sans grandes prétentions, d’intégrer l’École Nationale du Rire de Montréal. Malgré son scepticisme, Roman déclare plus tard que ce fut la meilleure décision de sa vie.

Même si certaines personnes ont plus de facilité que d’autres, faire rire est un métier, un art qui s’apprend, qui se peaufine. Oui il faut faire ses armes sur les planches, et c’est un passage obligatoire, mais si l’on peut compter avec l’aide de spécialistes, cela va beaucoup plus vite !

Et c’est exactement pareil pour devenir entrepreneur. Oui il faut se lancer et monter un business, mais avec l’aide d’un formateur, on apprend les ficelles du métier bien plus rapidement, et on s’évite certains déboires désagréables !

C’est dans cette optique que je suis devenu coach business. J’accompagne des entrepreneurs en herbe, non pas d’un point de vue strictement théorique comme dans une École de commerce, mais d’un point de vue pratique.  Je les aide à se lancer, à persévérer et à réussir.

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Le réseau, les racines du succès

À ce stade, Roman Frayssinet compte avec un peu d’expérience, un bon bagage de connaissance et surtout, avec un cercle d’amis avec qui l’entente est si fertile qu’ils décident de monter une boite. C’est un gros investissement financier, ils vont devoir s’endetter pour acheter du matériel, ils n’ont pas encore de revenus fixes, mais ils sont motivés et décident de se lancer envers et contre tout.

L’union fait la force. Un jeune humoriste aurait sans doute eu beaucoup de mal à lancer son propre business s’il avait été tout seul. Mais, entouré des bonnes personnes, il a su trouver la motivation et les ressources nécessaires pour y parvenir.

Réseau entrepreneur

En entrepreneuriat, c’est exactement la même chose. S’entourer d’autres entrepreneurs est extrêmement enrichissant, propice à la créativité et à la naissance de beaux projets. Car au sein d’un réseau, on s’entraide, on partage, on échange … Bref, c’est un peu comme faire partie d’une grande famille que l’on choisit : ça renforce le sentiment d’appartenance, et donc la confiance en soi et donc la motivation.

Malheureusement, beaucoup de personnes sous-estiment l’importance du réseau et pensent qu’elles n’ont besoin de personne pour réussir. C’est d’ailleurs l’une des erreurs que j’ai moi-même faites à mes débuts dans l’entrepreneuriat.

Le tremplin vers la réussite

À force de persévérer encore et toujours dans le même sens, le destin finit par s’en mêler : Roman et Kyan Kholandi (le mec de Bref.) se retrouvent dans le même métro parisien.

Encore une fois, Roman ne va pas perdre l’opportunité de rencontrer un artiste notable, il entame donc la discussion avec l’humoriste et explique qu’il fait lui aussi des blagues. La conversation est très amicale, mais les deux hommes en restent là.

Kyan et Roman Frayssinet

Quelques mois plus tard, le destin s’en mêle nouveau et de fil en aiguille, Roman termine en première partie du spectacle de Kyan. C’est un succès, et les deux artistes partageront les planches à plusieurs reprises.

Inutile de dire que cette rencontre marque un tournant dans le parcours de l’artiste. D’ailleurs, c’est Kyan lui-même qui présente Ronan à la production de Canal +.  Et la suite, vous la connaissez : aujourd’hui Ronan Frayssinet anime la chronique Clique et fait partie des jeunes humoristes les plus populaires de la scène française.

Parcours d’un humoriste : 6 enseignements à retenir

J’ai omis un petit détail. Roman Frayssinet est retourné à Montréal, au Festival Juste Pour Rire. Mais pas en tant que bénévole comme à ses débuts, en tant qu’artiste cette fois-ci.

Et je trouve que c’est ce qui fait toute la beauté de son parcours. Il a commencé au plus bas, et il a fini là où il voulait être. Pas du jour au lendemain, pas en un claquement doigt. Après des années de galère et persévérance.

 C’est le genre d’histoire qui me fait rêver, parce qu’elle a beaucoup à enseigner :

  1. Écouter son intuition : peu importe ce que vous voulez faire, si vous savez au fond de vous que c’est votre voix, votre vocation ou votre rêve, alors faites-le et n’attendez pas ;
  2. L’entourage est déterminant : entourez-vous des bonnes personnes. Celles qui vous encourageront à poursuivre vos rêves, celles qui partagent vos valeurs et celles qui vous aideront à parvenir à vos fins ;
  3. La prise de risque est obligatoire : sans prise de risque, vous n’avez absolument aucune chance de réussir :
  4. Les erreurs font partie du processus : vous allez vous tromper, c’est normal et c’est même nécessaire, car c’est de vos échecs que vous apprendrez le plus !
  5. Apprendre de ceux qui ont réussi : inspirez-vous du parcours des personnes qui sont déjà passées par le chemin que vous voulez emprunter, ils vous montreront les raccourcis, vous préviendront des pentes abruptes, etc.
  6. Savoir saisir les opportunités : elles sont tout autour de vous, à chaque instant. Parfois elles arrivent à vous comme un Kyan dans la rame de métro, et parfois il faut aller les chercher dans le prochain wagon.

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